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Megaupload : quand les majors tentent d'imposer leur propre vision de la culture


Article source du NouvelObs
(Merci Sandra pour l'info !)


LE PLUS. Megaupload, c'est fini depuis le 19 janvier. La plateforme de téléchargement incarnait le piratage contre lequel les majors tentent de résister. Faut-il voir dans sa disparition la main du lobby de l'industrie musicale, inquiète de voir un nouveau modèle économique émerger dont elle serait exclue ?

Comme souvent avec les sujets technologiques, Megaupload a connu son heure de gloire médiatique "grand public" en un clin d’œil. Beaucoup de choses ont déjà été écrites sur le fond du problème. Ce qui m’intéresse ici est plutôt de comprendre pourquoi le FBI a pu agir aussi "facilement" et rapidement ?

Capture d'écran du site Megaupload (Mark St George / Rex Fe/REX/SIPA)


Capture d'écran du site Megaupload (Mark St George / Rex Fe/REX/SIPA)

Il semble que le lobby de la musique (ou en tout cas de la musique comme produit de grande consommation) soit bien plus influent que ce qu’on veut bien nous laisser croire. Megaupload menaçait-il de lancer un service révolutionnaire qui aurait pu faire le bien des artistes contre les majors ?

Internet, une chance pour les artistes

Il faut distinguer ici les "artistes" et les "produits commerciaux". Pour faire (très) simple, le milieu de la musique est très disemblable si l’on se place du côté de l’industrie musicale (qui porte si bien son nom) ou des "artisans" de la musique. Parce qu’il y a bien plusieurs niveaux de lecture en ce qui concerne les usages d’internet en matière de "création".

Pour prendre l’exemple français, il suffit de regarder les meilleures ventes d’albums de 2011. Dans le Top 5, il y a trois "artistes" français : Nolwenn Leroy, Les Enfoirés et Les Prêtres. Quel point commun y a-t-il entre ces trois albums ? Ce ne sont que des reprises ! Soutenir la création, c’est donc subventionner une industrie qui recycle encore et toujours les mêmes recettes (en vrac : Chimène Badi, Dave, Les Marins d’Iroise, Lulu Gainsbourg…).

La loi Hadopi est bien faite par et pour les grandes majors, il n’y a plus de doutes là dessus depuis longtemps. Des majors qui se remplissent les poches avec des albums de reprise donc. La création et l’exception culturelle française en prennent un sacré coup...

Mais pour ceux que j’appelle les "artisans" de la musique, ceux qui profitent des avancées technologiques pour s’auto-produire à moindre coût, le constat est bien différent ! Beaucoup de ces groupes avec un réel projet artistique et une vraie personnalité galèrent et jettent parfois l’éponge face à l’hypocrisie d’un milieu dominé par les majors d’un côté et les "acteurs culturels" officiels de l’autre. A coup de grands projets, de noms barbares (comme pour l’Education nationale, ça fait bien d’inventer des mots que l’on est les seuls à comprendre, lorsqu’il y a réellement quelque chose à comprendre derrière d’ailleurs…).

Bien entendu, il faut qu’une œuvre musicale rencontre son public pour pouvoir pérenniser un projet. Ce serait complètement démago de prétendre à l’Art pour l’Art, surtout à une époque où tout va très vite et où n’importe qui peut maintenant enregistrer convenablement pour trois fois rien.

Mais pour ces artisans de la musique, Internet est un magnifique vecteur de communication qui permet de toucher un plus grand nombre d’auditeurs que dans sa seule région avec de multiples concerts sous payés dans des bars mal fréquentés. De nombreux groupes mettent en écoute leurs albums gratuitement et proposent à l’internaute de l’acheter pour soutenir le groupe. Comment ça ? Un album mis à disposition gratuitement par un groupe lui-même ? C’est pas très correct tout ça, de là à ce que le FBI vienne fermer les plateformes comme Bandcamp…

Vers une musique sans intermédiaire

Comment réussir à faire converger les intérêts des artisans et des majors ? Malheureusement, si j’avais la réponse, je serais déjà milliardaire... ou en prison. Et oui, en prison, comme Kim Dotcom, le fondateur de Megaupload. Je n’excuse pas tout le contenu illégal partagé sur ce site par ses membres à travers le monde.

Mais ce qui est assez intriguant, c’est la rumeur qui court sur le web comme quoi le problème principal du site n’était pas Megaupload en lui-même, mais ses projets…

Il était en effet question d’une plateforme Megabox, destinée à permettre aux artistes d’interagir directement avec leur public et de toucher beaucoup plus d’argent qu’à travers les plateformes actuelles (gérées par les majors, faut-il le rappeler). Imaginez donc toutes ces plateformes "légales", qui ne reversent au final que très peu de droits d’auteur, se faire doubler par un service qui serait positif pour l’artiste mais aussi pour le mélomane... C’est impensable et cela méritait bien l’intervention du FBI. Imaginer toucher à la main mise de toutes ces multinationales de l’entertainment sur la culture, quelle infamie, ça fait vraiment froid dans le dos…

Comme le disait Xavier Niel ce mercredi dans son intervention devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale : "les majors ont annoncé des profits records, alors que les artistes eux ne voient pas du tout ces profits records…" (encore une fois, il faut nuancer avec les quelques artistes qui remplissent des stades bien évidemment).

Internet est une chance pour un monde dynamique comme celui de l’indépendant (attention, le vrai indépendant, pas celui qui finit par signer chez Universal en lisant Libé). Je prendrais un exemple concret avec le bien nommé "Combat Nasal". Quel est le concept ? Compiler plusieurs fois par an des groupes venus du monde entier sur une compil' gratuitement mise à disposition des internautes.

"Combat Nasal" œuvre dans le rock/metal et est mené de front par deux habitués des fanzines et des magazines spécialisés. Leur objectif est de faire découvrir leurs coups de cœur musicaux dans des styles très variés et venant du monde entier. Et que va faire l’internaute après avoir aimé un titre ? Il va aller acheter l’album en direct sur le MySpace/Facebook/Bancamp du groupe. Pas d’intermédiaire, relation de confiance avec le groupe, rencontres enrichissantes… Après tout, c’est l’essence même, pour moi, de la musique : découvrir, rencontrer et partager. Et pour cela, le web peut être un excellent vecteur.

C’est à nous citoyens et internautes de savoir quelle culture nous voulons. Avec la loi Hadopi, le projet de loi SOPA/PIPA et la fermeture de Megaupload, les tentatives de censure par des lobbys qui voient leurs cadenas sauter continueront sans aucun doute. Voulons-nous la culture que l’on nous impose depuis si longtemps ou la vraie, celle que l’on découvre et qui nous parle vraiment ? Si l’on veut défendre cette culture non officielle qui se bat pour survivre, il faut se battre contre cette dictature des majors qui cherche à imposer sa vision éculée d’un monde sans Internet par des actions liberticides.




NB : J'ai récupéré sur ce site, un bout d'interview de Kim Dotcom Megaupload intéressante.



" Kim Dotcom, le fondateur de MegaUpload soulignait « De cette manière, nous génèrerons suffisamment de revenus publicitaires pour fournir des services premium gratuits et des contenus sous licence afin que nos utilisateurs puissent les avoir gratuitement » tout en imaginant que « Mega pourrait devenir l’un des plus gros clients de l’industrie du contenu et toute cette affaire de « voyou » absurde sera oubliée. Nous voulons que les créateurs de contenu soient payés » "





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