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Etudiant en art et ethnologie, rêveur et grand amateur de surfaces libres.

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Je m'intéresse particulièrement aux sujets politiques qu'ils soient sensibles ou non, je ne suis affilié à aucun groupe politique. Néanmoins je ne suis pas apolitique car je pense que chaque être humain est politique.

Les articles et documentaires que je partage ici posent des questions mais ne reflètent pas nécessairement mon point de vue dans sa totalité sauf si je suis l'auteur du document partagé.

J'ai créé cette plateforme afin de mettre en avant un certain type de contenu, d'informations qui me semblent pertinentes et je vous encourage à faire le tri à votre guise.

Le débat est ouvert !

Bonne visite !

PS : Vous pouvez aussi me retrouver sur http://99lefanzine.com/

L’Europe sous hypnose


Article source du site d'Agoravox


A l’heure où le pouvoir financier prend les rênes du gouvernement en Grèce et en Italie à la suite de coups d’Etat au chloroforme, à l’heure où il presse les parties politiques, de gauche comme de droite, dont il a financé les campagnes, d’achever le pillage des pays européens, la majorité de la population semble hypnotisée par les médias complices.

L’heure est aux faux débats, sur la manière de répartir les efforts imposés par l’austérité, sur la répartition entre différents postes d’un budget rétréci au point d’escamoter complètement le véritable débat qui consiste à savoir d’une part où nous mène l’austérité et d’autre part si elle est légitime.

Or les politiques et les médias n’ont qu’un objectif : rassurer les marchés financiers dont ils n’ont cessé d’assurer la prospérité contre les intérêts des citoyens. Un objectif indigne, dans la ligne de la trahison entamée quand nos Etats ont transmis à ces financiers leur droit de battre monnaie et ont ainsi obligé les contribuables à payer de lourds intérêts sur les crédits publics.

Nous verrons dans cet article que les sacrifices demandés à la population ne permettront jamais de rembourser la dette, que de nouveaux sacrifices, toujours plus exigeants, seront réclamés périodiquement nous conduisant inexorablement vers la situation des pays du Tiers Monde dont le même système a assassiné les habitants par millions depuis des décennies.

Nous verrons dans cet article que les intérêts bancaires ne sont pas légitimes et qu’il n’y a dès lors aucune raison de les payer. Que seule l’incompétence de nos dirigeants nous rend dépendants des marchés et qu’il existe des moyens très simples de s’en passer définitivement.

Nous verrons enfin qu’il nous est possible de créer une monnaie citoyenne, au service des gens et non des financiers, qui engendrerait un système économique et social beaucoup plus stable et corrigerait au passage de nombreux disfonctionnements de nos sociétés.
La finalité du système est de rendre les remboursements impossibles




Nos concitoyens sont, dans leur très grande majorité, des ignorants qui courent à leur perte pour faire confiance aux grands médias qui appartiennent aux financiers ou à des partis politiques acquis à leur cause.

Aussi, ne s’étonnent-ils même plus du fait que tous les producteurs de richesses, c'est-à-dire les travailleurs, les entreprises et les Etats, soient tous endettés à l’égard de banques qui ne produisent rien et qui, au contraire, ne cessent de dévaloriser la contrevaleur monétaire de leur production.


Beaucoup croient encore, comme les enfants croient au Père Noël, que l’argent du crédit provient des dépôts des épargnants. Rien n’est plus faux ! Quand la banque vous octroie un crédit, par exemple pour construire votre maison, elle ne débite aucun compte d’épargnant, et elle ne le fera pas non plus si vous ne remboursez pas votre crédit comme prévu. En fait, la banque ne débite pas non plus ses propres comptes et encore moins ceux de ses actionnaires.

Elle se contente de créditer votre compte, c'est-à-dire d’inscrire sur celui-ci que vous pouvez disposer de 300.000 € pour payer les entrepreneurs et artisans qui vont construire votre demeure. Personne n’en souffre et si l’argent n’existait que sous forme électronique, la banque n’aurait même jamais rien à débourser.
Le fait qu’un jour où l’autre, l’architecte, le maçon ou le plombier auxquels vous avez versé une partie de ces 300.000 € viendront réclamer du liquide oblige le banquier à disposer d’une réserve de pièces et de billets de banque mais il ne court guère de risque car, au cas où vous ne rembourseriez pas votre crédit, il saisira la maison.

Je ne critique en rien la création de monnaie ex-nihilo. Elle est rendue nécessaire par le volume sans cesse grandissant des échanges qu’un étalon, comme l’or forcément limité, ne pourrait accompagner. Et d’ailleurs, jusqu’ici, il n’y a rien de mal fait. C’est même de l’économie saine puisque 300.000 € sont dans les mains des créateurs d’une maison dont c’est précisément la valeur. Et quand cette maison vous appartiendra pleinement, donc quand vous aurez intégralement remboursé ces 300.000 €, ils seront tout simplement détruits comme ils ont été créés, par un simple jeu d’écriture.

Là où ça devient malhonnête, c’est que vous ne rembourserez pas seulement le principal. Vous devrez payer 750.000 € au total, dont 450.000 € d’intérêts qui ne sont la contre-valeur d’aucune richesse créée et ces intérêts ne sont pas détruits après remboursement, ils restent la propriété de la banque.

Non seulement ils n’ont aucune légitimité puisque personne ne vous a prêté cet argent, même pas la banque qui ne l’avait pas, mais en plus la monnaie nécessaire au paiement de ces intérêts n’existe nulle part dans le monde au moment du crédit. Il faut donc tabler sur la croissance et le plein emploi pour espérer venir à bout de leur paiement ou emprunter davantage pour pouvoir rembourser, ce qui implique une création d’argent sans contrevaleur sous forme de richesses et de nouveaux intérêts à payer.

Le fait qu’on puisse créer de la monnaie sans création de richesse d’une valeur correspondante conduit à l’inflation. La monnaie perd de la valeur et donc les 300.000 € encaissés par les constructeurs de votre maison ne valent plus la même chose. Leur travail est déprécié.

Le comble, c’est qu’en plus de devoir payer des intérêts illégitimes sur vos propres crédits, vous devez en payer aussi sur les crédits de l’Etat et qu’il est mathématiquement impossible que les Etats, les entreprises et les particuliers puissent tous rembourser leurs crédits.

Les particuliers ont besoin du plein emploi, or le chômage est volontairement rendu systémique.
Les entreprises sont sous la pression de la concurrence et sont clairement invitées à « dégraisser leur masse salariale »

Quant aux Etats, dont la dette est presque exclusivement constituée d’intérêts bancaires qu’ils ont choisi de payer aux banques privées plutôt que d’emprunter sans intérêts à leur banque nationale ou à la banque centrale, ils ne peuvent que demander des sacrifices accrus aux entreprises et aux travailleurs qui ont aussi des dettes à rembourser avec intérêts.

Les vieux débats entre gauche et droite, consistant à faire payer les entreprises ou les travailleurs n’ont donc aucun sens. Ce sont de faux débats pour amuser l’ignorant qu’est le citoyen moyen. Les poli-toquards UMP et socialistes savent pertinemment qu’on ne rembourse pas une dette qui dépasse le sommet des montagnes avec une croissance qui évolue à la hauteur des vagues.

Voyez ici l’évolution de la dette publique mondiale (et celle de votre pays) depuis l’an 2000 quand elle dépassait à peine les 18.000 milliards jusqu’en début 2012 quand elle atteindra 47.000 milliards par le jeu des intérêts bancaires qui se multiplient par eux-mêmes et dont l’accélération est provoquée par les spéculateurs au service desquels travaillent les agences de notation.

Dans le même temps, la croissance mondiale est de l’ordre d’un peu moins de 5% par année, grâce aux pays émergents, la zone euro peinant à atteindre 2% dans ses meilleures années. Comment espérer, avec 60% de croissance en 12 ans espérer rattraper une dette qui augmente de 157% dans le même temps ? Et ce qui est vrai au plan mondial l’est encore plus au niveau de la zone euro puisque la croissance promise en 2012 sera de l’ordre de 0,2% dans un contexte où les taux d’intérêts s’échelonnent, selon les pays et au gré des agences de notation, de 1,5 à plus de 20%.

On ne parle encore ici que de la dette publique telle qu’elle est actuellement avec les intérêts qui courent et pas encore des nouveaux crédits que solliciteront les Etats ou le FESF qu’ils seront bien forcés d’alimenter pour renflouer les banques aux fins de maintenir en respiration artificielle un système déjà cliniquement mort.
Les interventions de 2008 en ce sens se sont soldées par la crise de la dette souveraine en 2011 que les spéculateurs n’ont pas manqué de cibler. On oublie trop souvent les CDS, ce produit émis par les banques-assurances pour garantir les banques d’affaires contre les pertes qu’elles pourraient enregistrer et qui, en vente libre et à découvert avec effet de levier, voient leur cours évoluer au gré des intérêts privés. Ceux-ci n’auront aucun scrupule à provoquer la mort d’une banque ou de l’Etat si l’assurance-vie doit leur bénéficier.

Dans ce contexte, il est foncièrement malhonnête de demander à la population le moindre sacrifice, que ce soit aux entreprises, à la classe moyenne ou aux classes défavorisées. Les dirigeants de l’UMP et du parti socialiste en France, ceux du parti populaire et du parti socialiste en Espagne, les libéraux, socialistes et humanistes en Belgique devraient le savoir ou retourner à leur bac à sable et passer la main. Ils ne veulent pas reconnaître non seulement l’erreur mais la trahison qu’ils ont commise en cédant la création monétaire aux financiers qui les ont portés et maintenus au pouvoir pour agir délibérément contre les intérêts de leurs électeurs.

Quand la finalité d’un accord commercial est de mettre l’un des contractants dans l’impossibilité d’honorer sa part de contrat, l’accord est caduc et aucune loi ne peut être invoquée pour le faire respecter. Que ceux qui voudraient s’y essayer s’apprêtent, devant la révolution qui gronde, à goûter au claquement sec de la guillotine.

Il existe des pistes pour améliorer progressivement la situation : révocation des articles 104 du Traité de Maastricht et de l’article 123 du Traité de Lisbonne, nationalisation totale de toutes les banques sans qu’il en coûte un sou au contribuable, une solution qu’avait proposée Arnaud Montebourg et contre laquelle Jean-François Copé s’était élevé en criant à la spoliation des actionnaires. A cette occasion, le patron de l’UMP aurait mieux fait de se taire car son parti, en votant oui à Maastricht et à Lisbonne a cautionné la spoliation des citoyens au profit des actionnaires depuis plus d’une décennie.


Une solution citoyenne

Les indignés d’Espagne avaient invité la population à voter pour les petits partis, non subventionnés par les financiers. Ceux-ci ont effectivement réussi une percée malgré une loi électorale à leur désavantage, une trahison de l’esprit démocratique de plus, comme il en existe en France.

Mais l’ignorance reste majoritaire et elle a porté au pouvoir un parti populaire qui lui a promis l’austérité ! Cette démonstration de l’imbécillité humaine et de la perversion des médias incapables d’informer la population risque fort de se représenter en France où l’opinion publique est hypnotisée par le duel entre Sarkozy et Hollande qui, l’un et l’autre, feront payer très cher aux Français leur confiance aveugle.

L’économie de marchés n’est pas la seule forme possible de système économique. C’est seulement celle dans laquelle nous vivons actuellement et dont nous constatons chaque jour les effets pervers.

Ce n’est pas le moindre des tours de force des medias que de nous persuader depuis des décennies que nos problèmes sont conjoncturels et que les sacrifices demandés conduisent à des lendemains qui chantent alors que le peuple voit bien que les lendemains déchantent. Ce n’est pas le moindre de leurs tours de force que de faire croire aux populations qu’il n’y a pas d’autres choix que les partis traditionnels alors même que les citoyens éprouvent un véritable dégoût, entièrement justifié, pour la classe politique qu’ils réinstallent pourtant régulièrement au pouvoir avec une irréflexion que ne partagent même pas les ânes puisque, dit-on, ils ne butent jamais deux fois sur le même caillou.

Hypnotisée, chloroformée, les populations continuent à faire confiance à l’euro ou au dollar comme si ceux-ci avaient encore une valeur intrinsèque. En réalité, le marché des biens et services, qui constituent les seules vraies richesses dans le monde, ne draine qu’entre 2 et 5% de la totalité de la masse monétaire mondiale. Autrement dit, la monnaie a cessé d’être la contrevaleur de richesses réelles.

C’est comme si, dans une petite communauté vivant en autarcie et s’échangeant les biens à l’aide de coquillages, quelqu’un débarquait soudain avec 100 tonnes de coquillages. Les quelques dizaines de coquillages détenus en moyenne par les habitants ne vaudraient quasi plus rien parce que le nouvel arrivant achèterait tous les biens à un prix qu’aucun habitant ne pourrait concurrencer.

La seule existence de cette masse monétaire énorme qui pourrait demain annihiler la valeur de vos euros et de vos dollars suffit à discréditer complètement ces monnaies. La solution de bon sens est de décréter démocratiquement qu’elles n’ont plus cours et d’en créer une autre qui ne soit que la contrevaleur de richesses réelles.

On l’a vu plus haut, la création monétaire ne coûte strictement rien aussi longtemps que les échanges s’effectuent de manière électronique. On l’a vu également, une économie saine suppose que le montant des crédits accordés représente exactement la valeur de la création de richesses pour laquelle ils sont accordés et donc que la masse monétaire dans un pays soit équivalente à la somme de richesses présentes dans le pays.
Sur la notion de « richesse », on peut s’accorder et couper court à la notion qu’elle représente pour les capitalistes. Nous voulons une monnaie qui serve à la population et non aux financiers et donc nos critères seront différents. Nous pouvons par exemple considérer comme richesse tout ce qui concourt au bonheur et à l’épanouissement des gens comme bon nombre d’activités aujourd’hui bénévoles au service de nos enfants ou de personnes en situation précaire. Nous pouvons aussi considérer comme une richesse ce qui concourt à mettre un terme définitif au fléau de la faim dans le monde ou à restaurer l’environnement sur notre planète.

L’important est de fixer des règles claires, universellement admissibles, parce que cette monnaie citoyenne doit avoir pour vocation d’être utilisée mondialement, auxquelles il serait impossible de déroger.

On pourrait définir un dividende social universel, grâce auquel chaque individu percevrait chaque mois ce qui lui est nécessaire pour avoir un logement, un accès à l’eau, à l’électricité et au chauffage ou à la climatisation ainsi qu’à une alimentation saine, à l’éducation et aux soins de santé.

Grâce à des crédits sans intérêts pour couvrir l’ensemble de leurs besoins, strictement définis pour éviter toute dérive, les Etats n’auraient plus besoin de lever taxes et impôts de même que les entreprises et les commerces n’auraient plus besoin d’inclure des intérêts bancaires dans leurs tarifs.

Certes, la réalité sera un peu plus complexe que je ne la dépeins ici mais très loin de la complexification à outrance de notre système économique actuel conçu pour être opaque au plus grand nombre.
La place me manque pour développer davantage ce que pourrait être une monnaie citoyenne, comment la mettre en route et comment en assurer la propagation mais si vous réagissez positivement à cet article, il pourrait avoir des suites…

Pour approfondir avec vidéo : http://surfacelibre.blogspot.com/2010/10/largent-dette-2-promesses-chimeriques.html




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