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La haute finance, une nouvelle forme d’impérialisme


Article source de Mécanopolis






En attendant de publier, lundi soir, la deuxième partie de notre article Ce n’est pas une crise, c’est une reconfiguration de l’économie mondiale, qui portera sur la destruction de la classe moyenne, nous vous livrons cet excellente analyse d’Eberhard Hamer, traduite par nos camarades zurichois d’Horizons & Débats, et qui complète parfaitement notre propos.


Une nouvelle forme d’impérialisme





Par Eberhard Hamer
Certains aspects des crises de l’euro et de la finance mondiale qui nous paraissent absurdes pourraient obéir à une stratégie :
- Pourquoi les citoyens américains ont-ils dû endosser la responsabilité étatique des spéculations ratées des banques de la haute finance?
- Pourquoi les Etats de l’UE ont-ils dû assumer la responsabilité des pertes des banques spéculatrices?
- Pourquoi la Réserve fédérale (FED), qui appartient à la haute finance, a-t-elle réduit à zéro le taux d’intérêt pour les banques qu’elle possède?
- Pourquoi les banques spéculatrices internationales ont-elles imposé aux pays des crédits dont ils ne peuvent payer les intérêts à des taux normaux et surtout qu’ils ne peuvent pas rembourser?
Pourquoi Sarkozy, Trichet, Strauss-Kahn et Obama, qui étaient liés au milieu des «banksters» avant d’entrer en politique, ont-ils forcé les pays sérieux de la zone euro à endosser les dettes des Etats surendettés et transformé l’UE en une union de transfert au mépris de tous les statuts et traités?
- Pourquoi la Banque centrale européenne (BCE) a-t-elle, contrairement à ses statuts, racheté plus de crédits pourris pour les Etats endettés (Grèce, Portugal) qu’elle n’a de fonds propres?
- Pourquoi les banques internationales qui ont accordé des crédits pourris aux Etats en faillite ne peuvent-elles pas participer à la garantie de ces crédits?
- Pourquoi, après les superprofits réalisés sur ces produits financiers pourris, on ne peut discuter que de responsabilité et de remboursements socialisés?
Pourquoi l’industrie financière mondiale et les gouvernements serviles refusent-ils avec une telle obstination de reconnaître l’insolvabilité des Etats débiteurs (Grèce, Portugal, Irlande, etc.) qui existe depuis longtemps?
- Pourquoi les Etats débiteurs surendettés comme la Grèce et le Portugal n’ont pas le droit de se déclarer en faillite et d’assainir leurs finances?
A toutes ces questions, il existe des milliers d’explications politiques et économiques ou des propositions de solutions dont l’inconvénient réside dans le fait qu’elles sont partielles et ne laissent supposer aucune vision d’ensemble et encore moins une stratégie globale. La presse officielle fait en sorte que l’on ne puisse pas évoquer des «théories du complot» contre la haute finance.
Or toutes ces questions ont effectivement un sens quand on voit dans les phénomènes qu’elles révèlent des excès d’un plan stratégique caché. Cela vaut particulièrement pour le fait que la crise de l’endettement de certains pays européens et des Etats-Unis n’est pas résolue à court terme et donc de manière moins douloureuse, mais qu’on la traîne en longueur.
John Perkins est un homme courageux. Il vit toujours, quoique sous une autre identité. Pendant des années, il fut un des plus importants agents de la haute finance américaine et il a décrit les magouilles criminelles organisées par lui-même et ses collègues. Son livre passionnant intitulé Les confessions d’un assassin financier révèle les magouilles de la haute finance américaine et du gouvernement des Etats-Unis qui en dépend. Il apporte des réponses valables également pour la crise financière actuelle: « Les assassins financiers sont des professionnels grassement payés qui escroquent des milliards de dollars à divers pays du globe. Ils dirigent d’argent de la Banque mondiale, de l’Agence américaine du développement international (US Agency for International Development – USAID) et d’autres organisations ‹humanitaires› vers les coffres de grandes compagnies et vers les poches de quelques familles richissimes qui contrôlent les ressources naturelles de la planète. Leurs armes principales: les rapports financiers frauduleux, les élections truquées, les pots-de-vin, l’extorsion, le sexe et le meurtre. Ils jouent un jeu vieux comme le monde, mais qui a atteint des proportions terrifiantes en cette époque de mondialisation. »
« C’est ce que les assassins financiers font le mieux: construire un empire global. Ils constituent un groupe d’élite d’hommes et de femmes qui utilisent les organisations financières internationales pour créer les conditions permettant d’assujettir d’autres nations à la corporatocratie formée par nos plus grandes compagnies, notre gouvernement et nos banques. Comme leurs homologues de la Mafia, les assassins financiers accordent des faveurs. Lesquelles? Des prêts pour développer les infrastructures: centrales électriques, autoroutes, ports, aéroports ou zones industrielles. Ces prêts sont octroyés à la condition suivante: ce sont des compagnies d’ingénierie et de construction américaines qui doivent réaliser tous ces projets. On peut donc dire qu’en réalité l’argent ne quitte jamais les Etats-Unis, mais qu’il est simplement transféré des banques de Washington aux compagnies d’ingénierie de New York, de Houston ou San Francisco.
Bien que l’argent retourne presque immédiatement aux compagnies membres de la corporatocratie (le créancier), le pays récipiendaire doit tout rembourser, capital et intérêts. Si l’assassin financier a bien travaillé, les prêts sont si élevés que le débiteur faillit à ses engagements au bout de quelques années. Alors, tout comme la Mafia, nous réclamons notre dû, sous l’une ou l’autre des formes suivantes: le contrôle des votes aux Nations unies, l’installation de bases militaires ou l’accès à de précieuses ressources comme le pétrole ou le canal de Panama. Evidemment, le débiteur nous doit encore l’argent … et voilà dont un autre pays qui s’ajoute à notre empire global.»
Les sommes illimitées nécessaires à ces magouilles, la haute finance américaine les obtient de la FED qui lui appartient. Il suffit de faire fonctionner la planche à billets. Au cours des 35 dernières années, la masse de dollars a été multipliée par 40 (alors que la production de biens n’a que quadruplé). Cet argent est le pouvoir permettant à la haute finance des Etats-Unis de dominer le monde, de s’assurer ses services et d’asservir ses débiteurs.
Perkins décrit comment, à l’aide de rapports d’expertise falsifiés, on impose des crédits démesurés aux pays, comment, par la corruption et la menace, on pousse les gouvernements à les solliciter. Ceux qui se montrent trop récalcitrants sont alors victimes d’«accidents», comme les présidents Torrijos (Panama) et Roldos (Equateur), ou réduits au «suicide», comme Allende (Chili), etc.
De même que, selon S. Rothschild, « qui a l’argent domine le monde », qui possède la FED dispose d’une machine produisant des quantités illimitées d’argent permettant de dominer le monde.
Cette nouvelle forme de domination mondiale consiste non pas à soumettre les peuples militairement mais à mettre à leur disposition des crédits démesurés pour les asservir ensuite financièrement au moyen des intérêts («asservissement aux intérêts»).
On retrouve le même principe dans la crise de l’euro:
La Grèce était déjà en faillite lorsqu’elle a été attirée dans l’UE grâce à des notes surévaluées et à des bilans falsifiés de Goldmann-Sachs. Dans cette nouvelle structure, les banques internationales ont accordé sans retenue des crédits jusqu’au moment où le pays fut non seulement surendetté mais insolvable.
Au lieu de permettre à la Grèce de se déclarer en faillite et ensuite d’assainir ses finances, les banques internationales – comme si c’était la seule solution possible – ont exigé et obtenu des autres pays de la zone euro un «plan de sauvetage» prétendument en faveur de la Grèce mais en réalité en faveur des dettes des banques, de sorte que celles-ci n’ont plus eu comme débitrice la Grèce uniquement mais que ses dettes sont devenues celles de tous les pays de l’UE et que cette dernière est devenue, par le Mécanisme européen de stabilité, une union de transfert.
Non seulement pour les pays de l’UE mais également pour les banques internationales, le plan de sauvetage était un moyen de se débarrasser de la totalité de leurs produits financiers pourris en les refilant aux divers pays et donc à la collectivité. Ils représentent une telle somme – 6000 milliards d’euros – que non seulement les pays débiteurs mais les pays sérieux ayant accepté de participer à la responsabilité solidaire ne pourront jamais s’en sortir et tomberont définitivement dans la servitude de la haute finance américaine. En Europe, au cours des 50 prochaines années, on travaillera donc moins pour la prospérité intérieure que pour payer les intérêts des crédits accordés par la haute finance.
Quand on a lu John Perkins, on comprend aussi pourquoi il fallait présenter l’endettement de l’Allemagne vis-à-vis de banques et de pays étrangers comme la seule solution possible. Il ne s’agissait pas de l’euro, pas même de l’Europe, mais de sauvegarder les crédits de la haute finance et d’éviter qu’en cas d’effondrement d’un pays ces crédits, et donc l’asservissement aux intérêts, ne disparaissent.
C’est pourquoi il ne doit pas y avoir de «participation privée» à ces dettes, c’est pourquoi les banques coupables ne doivent pas être mises à contribution pour désendetter les Etats – par exemple en rééchelonnant leur dette. Les dettes ne doivent plus être le problème des créanciers mais uniquement de l’Etat créancier et des Etats de la zone euro qui lui sont liés en responsabilité solidaire, en particulier l’Allemagne.
La domination mondiale de la haute finance au moyen de dollars émis sans retenue, de crédits et d’intérêts est une nouvelle forme d’impérialisme fondé non plus sur les baïonnettes mais sur les dettes.
L’endettement du monde envers la haute finance a en outre l’avantage qu’il survivra à la probable dévaluation prochaine du -dollar par rapport aux autres monnaies, qu’il restera même relativement identique. Le système est construit de manière si subtile que les citoyens et les pays croient que cela est dans leur intérêt ou dans l’intérêt de la «solidarité européenne» alors qu’en réalité, seul l’impérialisme financier en profite.
Cependant si les pays endettés, comme l’Argentine il y a quelques années, dévaluaient leur monnaie et cessaient de payer les intérêts, la haute finance aurait de très gros problèmes parce qu’à l’époque, leurs troupes mondiales d’intervention telles que le FMI, la Banque mondiale, le Fonds monétaire européen, etc. n’ont rien pu faire. L’Argentine s’est imposée et a même assaini ses finances. La haute finance doit donc tout mettre en oeuvre pour que de tels phénomènes ne se reproduisent pas, par exemple en Grèce, afin que leur édifice ne commence pas à s’écrouler. Mais elle a des auxiliaires complaisants au «Bureau politique» de Bruxelles, à la Banque centrale européenne, au FMI, etc. qui s’efforcent, au moyen du MSE, de faire durer l’endettement le plus longtemps possible.
Or il apparaît que pour la politique d’asservissement menée par la haute finance, il est judicieux de prolonger indéfiniment le problème plutôt que de le résoudre douloureusement mais rapidement parce que l’union de transfert et notamment la question de la reprise des dettes par l’Allemagne doivent encore être réglées définitivement avant qu’on trouve une autre solution.
Eberhard Hamer, traduit par Horizons et Débats





Note personelle : En bonus une petite vidéo avec John Perkins : 












Quelques articles pouvant vous intéresser : 


Oil, smoke and mirror

The Corporation VOSTFR

Règle d'or, finance de plomb

Nucléaire, la bombe budgétaire

Prêt à jeter

La double imposture budgétaire du gouvernement


Source Agoravox écrit par Laurent Pinsolle



Mercredi soir François Fillon a annoncé un plan d’économie pour atteindre les objectifs de réduction des déficits publics. Au passage, il en a profité pour à nouveau appeler au soutien des socialistes pour inscrire la camisole budgétaire dans la constitution. Une proposition doublement malhonnête.

L’imposture d’un gouvernement
La posture du président de la République et de son gouvernement est relativement habile. En affirmant être prêts à constitutionnaliser l’interdiction des déficits publics, ils veulent à la fois se racheter une bonne conduite mais aussi mettre en difficulté le PS, qui cherche à donner des gages de bonne gestion aux marchés mais qui ne veut pas voter le texte du gouvernement à quelques mois de l’élection présidentielle. Mais cette posture est une imposture.
En effet, Nicolas Sarkozy a un lourd passif sur les finances publiques. En 1995, Alain Juppé avait affirmé que le ministre du budget d’Edouard Balladur avait laissé les finances publiques dans un état « calamiteux », qui avait abouti à de fortes hausses d’impôts pour tenir les objectifs de Maastricht. En 2007, Philippe Séguin avait dénoncé le « paquet fiscal » et un rapport de la Cour des Comptes de 2010 affirmait que plus de la moitié de la hausse des déficits ne venait pas de la crise.
En outre, le plan présenté hier reste un assemblage de petites rustines à mille lieues de la nécessaire réforme de notre fiscalité. Le premier ministre déshabille encore un peu plus la loi TEPA, mais sans aller jusqu’au bout. Et comme le souligne justement Hervé Nathan, la contribution des riches est plus symbolique qu’autre chose : elle est temporaire, et il faut surtout la comparer à la réduction de l’ISF, qui sera sans doute supérieure à 2 milliards (alors que le bouclier fiscal coûtait 900 millions).
Un contresens économique
Dans un remarquable dossier de vingt pages sur le sujet (tout aussi bon que celui sur la monnaie, sur lequel je reviendrai plus tard), Joël Halpern dénonce cette « règle de plomb », reprenant, sans le savoir, quelques heures plus tard le terme employé par Nicolas Dupont-Aignan. Il défend la politique contra cyclique budgétaire, qui s’est imposée après la Grande Dépression des années 1930, qui consiste à amortir une crise en jouant sur les déficits (ce qui a été fait depuis 2008).
Comme André-Jacques Holbecq, il dénonce le rôle des intérêts de la dette et des baisses d’impôt qui sont bien plus responsables de l’état de nos finances publiques que l’augmentation des dépenses. Il critique la redistribution des contribuables vers les rentiers engendrée par notre gestion de la dette publique. Enfin, il prend position en faveur d’une monétisation des dettes publiques. Bref, il démontre que le débat les dettes publiques mérite mieux que la voie sur laquelle il est engagée.
Bref, il est pour le moins paradoxal qu’un gouvernement incontinent financièrement veuille imposer à ses successeurs des règles qu’il ne s’est pas appliquées à lui-même, d’autant plus que la crise de les auraient rendues inapplicables. Bref, il s’agit d’une mauvaise règle qui n’est qu’une posture médiatique. Pire, alors que le gouvernement renforce l’austérité pour les Français, il dilapide encore plus pour sauver les créanciers des pays européens en difficulté.
Bref, toute cette histoire de camisole budgétaire, ou règle de plomb, est une double imposture. Imposture pour camoufler la mauvaise gestion des derniers publics depuis plus de quatre ans. Imposture car cette règle est un parapluie pour beau temps, inapplicable en cas de crise. 

Règle d’or, finances de plomb


Source Agoravox

“Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse”
Si la règle d’or pour les religions constitue un principe éthique de réciprocité, pour les apôtres de l’économisme elle préfigure une gestion ultra-orthodoxe qui exerce une pression sur le corps social. N. Sarkozy, bien meilleur dans le costume du maton que dans celui du gestionnaire, en appelle pourtant à un précepte d’équilibre des comptes publics, à inscrire dans la constitution. Coup politique, dédouanement quant à sa propre incurie ? Alors que la crise de la dette souveraine frappe les pays occidentaux, avec la désinvolture qu’on lui connaît, il s’en remet aux vertus budgétaires totalement bafouées depuis depuis le début de sa mandature. Dans ce contexte qui n’est pas anodin, cette règle sous l’apparence du bon sens et de la neutralité constitutionnalise l’austérité.
L’enfer est pavé de bonnes intentions, et constitutionnaliser l’équilibre budgétaire sonne effectivement comme une vertu. En utilisant le parallèle familial de la bonne gestion (patriarcale) et “la vie à crédit”, la sarabande médiatico-politique adhère largement au concept de la règle d’or. De F. Bayrou à J. M. Aphatie, il n’est pas une intervention sur quelque sujet que ce soit, sans que le fardeau de la dette ne soit évoqué pour asseoir un argument de pondération, pour taper sur les doigts de récalcitrants. Or derrière les discours on découvre une réalité. Dans un monde où la tendance de fond depuis trente ans consiste à désengager l’État et la puissance publique au profit des acteurs privés, la règle d’or n’a d’autre signification que de graver dans le marbre la RGPP, constitutionnaliser les privatisations. On peut rétorquer que les gouvernements n’ont aucun besoin de règle d’or pour sabrer, l’hégémonie culturelle du néo conservatisme a suffi largement à inculquer le sacrifice. Mais il ne faut jamais être à court de symboles. Regrouper dans un même corpus la Déclaration universelle des droits de l’Homme et l’orthodoxie budgétaire relève alors du coup de maitre.
D’une apparente neutralité, la règle d’or, compte tenu des rapports de force ne peut qu’aboutir à l’austérité pour les classes moyennes et inférieures. Il y a deux leviers pour équilibrer les comptes. Augmenter les recettes et baisser les dépenses. La tendance lourde depuis de nombreuses décennies consiste à présumer que les dépenses de l’État s’apparentent à une gabegie. En l’occurrence que l’on dépense trop pour un résultat médiocre ; ce qu’affirment en substance L. M. Châtel, L. Wauquiez, et autres portes voix de la réforme inéluctable. De façon significative ce type d’emballement peut trouver un écho chez nombre de socialistes (D. Migaud, M. Valls et bien d’autres). De façon quasi automatique, on aboutit à l’expression incessamment ressassée « faire mieux avec moins », comme par exemple accueillir plus d’élèves avec moins de professeurs. Et donc y entendre allouer moins de subsides aux services publics et par la magie de protocoles de management, qualifiés de modernisations, obtenir le même service. C’est évidemment une vaste escroquerie pour transférer une partie des services publics sous gestion privée. Ou les abandonner à la décrépitude. E. Todd en marge d’une conférence de presse sur la démondialisation, expliquait qu’on ne peut mesurer la baisse du pouvoir d’achat sans tenir compte de la dégradation des services publics.
Le levier recette finalement, n’est que très peu activé. La diatribe sur les niches fiscales qui ravit tout le landerneau, n’est finalement qu’une facette du problème. Elle permet de faire croire que le système de contribution n’est inefficace que parce qu’une partie de la population bénéficie de dérogations spécifiques. Or la question des recettes s’avère bien plus cruciale et globale. Elle englobe par exemple le nombre de tranches d’imposition (qui n’ont cessé de diminuer, rendant l’impôt moins progressif), et leur taux marginal. Mais bien au-delà la façon de lever l’impôt a une immense portée politique et conditionne le type de société dans laquelle on vit. Aujourd’hui, on a largement intégré la nécessité de choyer une classe oligarchique très opulente. Qu’il ne faut pas trop ennuyer sous peine de la voir fuir.
Dans cette optique, et compte tenu de l’air du temps, quand N. Sarkozy veut ériger la bonne gestion des deniers publics en principe constitutionnel, il ne peut oblitérer les conséquences que cela implique. Les commentateurs de tous bords non plus. Annoncer à la classe moyenne que l’on va rationaliser les comptes publics, c’est escamoter qu’elle va en payer les conséquences directement. En terme de santé, de services, d’éducation, de culture, etc.… Un choix de société, un profond sens politique. Dissocier causes et conséquences reste le meilleur moyen de brouiller les cartes. La règle d’or version N. Sarkozy loin des préceptes religieux initiaux d’impératif de réciprocité, ne sert qu’à confirmer le caractère univoque des efforts à consentir.

Surface Libre ?

Un liquide dans un récipient, en prend toujours la forme, il n’a donc pas de forme propre.
Lorsqu’il est au repos, sa surface est toujours plane et horizontale : on dit qu’il a une surface libre.
Mais là n'est pas la question...