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Le MOX et l’argent du MOX



Accident nucléaire niveau 7 (sur 7)



Source : Agoravox


Le bâtiment N°3 de la centrale de Fukushima le 17 03 2011
L'industrie nucléaire civile japonaise est née d'une proposition américaine de diversification de l'approvisionnement énergétique de l'archipel dans les années 50. Les USA ont envoyé leurs meilleures sociétés, à savoir, Edison et Westinghouse, vendre leur technologie (1). L'exploitation du site de Fukushima a débuté en 1971, pour cumuler actuellement 6 tranches réparties entre Fukushima 1 et 2 de 460 à 1100 MW (2), toutes mises en service avant 1980.
Les installations n'ont visiblement pas été dimensionnées pour des évènements sismiques majeurs pourtant déjà observés et programmés au Japon. Les experts crient au fou depuis au moins 10 ans quant à la probabilité de la survenue d'une catastrophe nucléaire majeure, au regard des technologies employées et des dangers liés aux phénomènes sismiques dévastateurs. Pour parler plus simplement, cette technologie n'aurait jamais dû être déployée dans cette région de la planète (3) & (4).
Actuellement, les 6 réacteurs de Fukushima 1 et 2 ont des avaries à des degrés divers (5), (6), (7) & (8). L'annonce du rétablissement de l'électricité n'est avérée que pour les réacteurs 5 et 6, également en surchauffe, en aucun cas les autres, et surtout pas les réacteurs 1, 3 et 4 par trop endommagés pour espérer rétablir quelque situation que ce soit (9) & (10). Aux dires des ingénieurs atomistes, nous sommes confrontés au pire cauchemar nucléaire. Les réacteurs sont perdus, hors de contrôle, et seul un confinement définitif type "sarcophage Tchernobyl" pourra remédier à la dispersion des rayonnements et particules radioactifs. Les apparences sont trompeuses, et le réacteur 2, qui semble le moins endommagé pourrait, avec le réacteur 3, être celui qui va poser le plus de problèmes, l'enceinte de confinement et le réacteur lui même auraient cédé (11).

Les USA qui possèdent un satellite capable de détecter le moindre radio-élément sur la planète depuis l'espace recommandent une zone d'exclusion de 80km autour de la centrale, ce qui revient à envisager le déménagement de 7 millions de personnes. Pour compléter les articles déjà publiés sur Agoravox, il apparaît sur la photo du réacteur N°4, que l'on peut voir un espèce de magma dégouliner de l'ouverture béante. S'agit-il du combustible stocké dans la piscine maintenant éventrée, et déjà fondu (12) ? Le Manager général de Tepco, Mr Akio Komiri, n'a pu s'empêcher de fondre en larmes au terme de sa dernière conférence de presse, ce qui illustre la gravité de la situation (13).

Les réacteurs de Fukushima sont les BWR de type Mark 1 de la société Edison, dont 23 sont également encore en service aux USA. Cette technologie vieille de 40 ans, est considérée comme dangereuse, en cause le type de réacteur (1 seul circuit de refroidissement) et la proximité du stockage du combustible irradié usagé, immergé dans des piscines construites dans les hauteurs de la centrale. C'est en tout cas l'avis du Professeur A Makhijani (14). Nous avons aujourd'hui connaissance de la quantité estimée de combustible dans les 4 réacteurs de Fukushima 1, soit 90 000 barres de combustible chargées dans les réacteurs 1 à 3, dont 32 880 de MOX dans le réacteur 3 et pas moins de 490 tonnes de combustible irradié usagé dans les piscines (15).

La responsabilité française ? La société AREVA n'a rien trouvé de mieux que vendre à l'exploitant Tepco du MOX pour charger le réacteur N°3 de Fukushima 1 qui fête ce mois ci son 35ème anniversaire de fonctionnement (16). Cela ne revient-il pas à faire fonctionner un moteur de 2CV avec de l'éther ? on peut légitimement se poser la question. Ce combustible n'était pas destiné à être chargé dans ce type de réacteur. Le MOX est produit en France par AREVA, a partir des déchets des centrales françaises qui produisent des quantités astronomiques de plutonium dans le cadre de leur fonctionnement normal, et dont personne ne sait finalement que faire. Le surgénérateur Superphenix aurait du brûler ce combustible surnuméraire. Sa fermeture (salutaire) a détruit la chaîne de traitement du plutonium imaginé par les ingénieurs du Corps des Mines.

D'ores et déjà, si recherches de responsabilités il y a un jour, on peut s'interroger sur l'implication directe de la société exploitante Tepco, l'AIEA, le gouvernement japonais, les autorités de sûreté nucléaires civiles japonaises, la Préfecture de Fukushima et la société AREVA. On nous assure que les dirigeants des grandes sociétés méritent leurs émoluments astronomiques eu égard à leurs compétences et responsabilités. Dans la même semaine, Mr Carlos Ghosn fait figure de clown triste, embringué dans une histoire abracadabrantesque d'espionnage bidon sur fond de paranoïa aiguë, pendant que dans le même temps, la société AREVA va rapidement faire l'objet des plus vives critiques pour avoir convaincu les managers de Tepco de charger le réacteur N°3 de Fukushima 1 vieux de 35 ans avec un combustible non approprié et d'une dangerosité absolue en cas de défaillance majeure. Madame Anne Lauvergeon n'était pas sans ignorer le danger potentiel que présentait la mise en oeuvre d'un tel combustible, qui plus est, sous la responsabilité d'une société prise à plusieurs reprises la main dans le sac de falsification de rapports d'incidents, d'accidents et d'études sismiques (17).

L'occident a beaucoup moqué les soviétiques en 1986 pour leur incompétence lors de la gestion de la catastrophe de Tchernobyl. Mais dans la semaine qui a suivi, plus de 80 hélicoptères ont été sacrifiés avec leurs équipages pour déverser 5000 tonnes de sable sur le réacteur éventré, et par la suite 600 000 réservistes ont été appelés, tous sacrifiés pour éviter une catastrophe plus grande encore. De même, il n'a finalement fallu que 3 jours aux autorités soviétiques pour décider l'évacuation définitive de la ville de Pripiat, là où les populations civiles japonaises sont encore confinées dans leurs logis depuis une semaine. Nous voyons clairement les limites de la démocratie pour gérer ce type de catastrophe majeure. L'Empire soviétique a mobilisé de façon martiale les unités humaines indispensables à l'évitement de l'explosion totale du réacteur, qui selon les dires des ingénieurs atomistes soviétiques aurait rayé de la carte une zone de 300 km de rayon autour de la centrale, et rendue toute l'Europe inhabitable pour des millénaires.

Que voyons-nous au Japon, où menacent non pas un, mais six Tchernobyl potentiels, en comptant les 3 réacteurs endommagés et les 3 piscines attenantes ? Une lance à incendie et moins de 30 personnes au contact direct des réacteurs. Je laisse le lecteur effectuer lui même le comparatif quant aux moyens mis en oeuvre.

Cela ne trompe pas la population japonaise, qui commence, quoi qu'en disent les médias sur le stoïcisme nippon, à paniquer (18). Le phénomène touche également la Chine, la Corée du sud et la population américaine. Les autorités européennes ont mobilisé en urgence pas moins de 500 centres de greffes de moelle osseuse en prévision des soins à apporter à la population nippone irradiée, et prochainement transportée vers l'Europe pour y subir des soins vitaux (19).

Force est de constater que nos centrales ont été dimensionnées pour faire face à des risques centenaires, probabilistes, mais pas à l'échelle des catastrophes millénaires. Exemple de scénario cauchemardesque possible en France : rupture d'un barrage dans les Alpes, suite à un tremblement de terre de magnitude 7, suivi du déferlement d'une vague sur le Rhône qui emporte tout sur son passage, démoli au moins un des barrages de la CNR, et détruit toutes les installations périphériques des centrales nucléaires, coupe l'alimentation en électricité et bouche les prises d'eau de refroidissement des réacteurs. Seront potentiellement concernées, les centrales du Bugey, Saint Alban du Rhône, Cruas, Tricastin, et les installations de conditionnement du combustible nucléaire de Tricastin et Marcoule. Un simple tremblement de terre provoquerait la condamnation définitive de tout le quart sud-est de la France, si ce n'est de la totalité du territoire, voire de toute l'Europe, en fonction de la roulette russe aérologique. Ces risques sont connus et référencés (20). Impensable il y a encore une semaine, ce scénario doit maintenant être pris en compte avec sérieux par les ingénieurs du Corps des Mines, qui gèrent en roue libre, et hors de tout contrôle réel, la filière nucléaire civile française depuis 40 ans.

En 1986, l'URSS du fait de son caractère totalitaire, a dû et pu sacrifier pas moins de 600 000 personnes, essentiellement des réservistes et des mineurs, pour circonscrire une catastrophe qui aurait détruit l'Europe. Combien d'unités humaines le monde occidental démocratique est-il aujourd'hui prêt à sacrifier de façon autoritaire et impérative pour éviter un "Tchernobyl sous stéroïdes" à toute la planète (21) ?

En d'autres termes, l'industrie nucléaire civile est-elle soluble dans la démocratie ?

Alors que le monde entier a les yeux braqués sur le réacteur N°3 de Fukushima chargé jusqu'à la gueule de MOX/AREVA, en partie détruit et le ventre à l'air, le Président Sarkozy lance les aéronefs français pour briser les moyens aériens du colonel Kadhafi. Les coïncidences font bien les choses. Dans la même séquence de temps, la France se trouve en première ligne sur 2 fronts aux conséquences potentiellement catastrophiques, l'une comme l'autre.

N'est-ce pas le Président Chirac qui déclarait en Afrique du sud : "le monde brûle et nous regardons ailleurs" ?

Il me semble qu'il serait plus approprié de décréter l'urgence planétaire, l'embargo sur les produits de la pêche au large de l'archipel, sonner le tocsin et envoyer en urgence au Japon les meilleurs experts de la planète et toutes les ressource techniques ad-hoc. En attendant un miracle, chacun peut observer sur le site allemand cité en annexe, la progression quotidienne du nuage radioactif (22). Nous savons grâce à la CRIIRAD, que les pics de toxicité constatés étaient de 241 Bq/m3 pour l'iode 131, et 60 Bq/m3 pour le césium 137, le 15 mars à Tokyo entre 11 et 12 heures locales (23), ce qui laisse présager du pire aux alentours de la centrale, mais ne nous donne aucune indication sur les autres radio-éléments, dont le plutonium du réacteur N°3.





Par Electric Tof

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Surface Libre ?

Un liquide dans un récipient, en prend toujours la forme, il n’a donc pas de forme propre.
Lorsqu’il est au repos, sa surface est toujours plane et horizontale : on dit qu’il a une surface libre.
Mais là n'est pas la question...